Uralsk : 22 novembre 1h00am
Nous sommes rendus! Rendus…rendus…rendus. Sincèrement, la mise à jour de cette page de blog pourrait s’arrêter ici tellement nous sommes « sous le choc ». Est-ce la fatigue qui nous rend tous les deux si sensible ou simplement le choc tel qu’il nous saute à la face ?
Nous avons atterris avec un peu de fracas sur une piste enneigée. Jusque là ça va.
Nous sortons sur la piste, marchons un peu et arrivons en plein bain de foule, dehors, avant même d’avoir pris nos valises. Bonne nouvelle, une petite affiche avec « Jean Nadeau » apparaît. C’est Elvira avec notre chauffeur, Oscar. Elle nous apparaît souriante et très « welcoming ». Après vient, pour moi (Jean), mon premier choc. Oscar et moi entrons dans une petite salle où y roulent déjà les valises. Mais cette salle ne peut contenir plus de 50 personnes et nous devons y être 350 à se bousculer pour nos valises!!! Je me croyais dans une arène clandestine de bataille de coq. Les 4 valises apparaissent. OUF! Nous quittons alors vers notre … appartement! Nous arrêtons avant au IGA du village qui est à moitié vide de marchandise mais qui compte quand même une dizaine d’employés, à cette heure tardive (il était environ minuit), dont 9/10 sont là pour assurer la sécurité!!! …malgré qu’Elvira nous affirme que c’est une ville sécuritaire. À date, ça va … et nous sommes toujours en direction de notre … appartement! Nous empruntons des très larges routes, bien dégagées, éclairées, … jusqu’à ce que Oscar signale et tourne à gauche. Nous nous retrouvons après 55 heures de voyagement, à l’autre bout du monde en Asie centrale, dans une ruelle sans lumière et qui semble laisser apparaître comme en ombrage des buildings de chaque côté de nous. Puis Oscar arrête l’auto. L’éteint. Met le frein à main. Il semble s’arrêter ici pour un ti-bout! Notre appartement????? Et oui. Mais où est la porte du building? On se croirait au débarcadère des vidanges du Loews Le Concorde dans la petite ruelle entre l’hôtel et le Maurice. Allez-y ce weekend, ça vous donnera 5% d’idée de ce qui se présente à nous. Une porte de métal est devant nous avec un code. Elle s’ouvre et apparaissent des escaliers non éclairées en ciment avec des centaines de graines de tournesol au sol (et ça ne sent pas bon non plus). Puis on monte. Quatre étages, dans le noir. Kim est devant moi suivant Elvira. Nous arrivons devant une porte. Elle est barrée à 3 endroits. Elle s’ouvre.
Encore une fois la mise à jour de cette page de blog pourrait s’arrêter ici tellement nous sommes encore plus «sous le choc». Par quoi commencer? La grandeur : ok, un 3 ½. Assez mal divisé mais bon. Une cuisinette avec frigo pas trop propre et surtout, pas froid. Un petit poêle avec 4 ronds au propane. Bref, le minimum ok … mais pas très propre. Bien que fournis, nous devrons envisager acheter quelques ustensiles, une couple d’assiettes et quelques verres/tasses. Le salon : orange/jaune. Une moquette douteuse, un divan et deux fauteuils jaunes, une TV avec deux postes anglais (CNN et BBC)…mais elle fonctionne mal…image embrouillée comme à l’époque des films pour adultes sur Vidéotron. Salle de bain : OUF…ma Kimou devra se passer de ses interminables bains chauds. Lavabo, bain minuscule, douche téléphone sans système pour l’accrocher. Notre chambre : un lit, une planche à repasser, une table en coin le tout entouré de murs verts pommes. Sur l’ensemble du plancher se retrouve un magnifique recouvrement de « prelor » brun à motif méconnaissable.
OUF. Je viens de me relire. Serions-nous entrain de faire ce que nous reprochions aux autres soit de chialer comme des gros bébés gâtés occidentaux habitués au luxe et à la surconsommation??? Peut-être oui … sûrement un peu. Mais après avoir posé cette question à Kim, nous préférons croire que nous ne faisons qu’exprimer tout haut nos premières émotions … et des émotions, il y en aura plusieurs au cours des prochains jours, semaines. Ne perdons pas de vue que nous sommes ici pour venir chercher un enfant, pas pour venir dicter ce que devrait être ce pays qui nous accueille du mieux qu’il le peut.
Nous le disons depuis le début, nous allons nous ajuster au Kazakhstan et non le contraire.
Tout ira bien.
Bonne nuit!
vendredi 23 novembre 2007
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